Une maison moins énergivore nécessite des travaux de rénovation qui peuvent s'avérer très coûteux. Quelles sont les pistes pour les financer?
Diminuer la consommation en énergie de votre logement passe par des travaux de rénovation parfois coûteux : châssis, toit, isolation… Cela représente un budget non négligeable qui nécessite alors de passer par un financement autre que vos fonds propres. Prêts et primes régionales pourront vous aider.
Pour les gros travaux de rénovation, le crédit hypothécaire est le plus approprié. Il faut donc introduire une demande, comme pour l’achat d’un bien immobilier, et ce sont les mêmes conditions qui s’appliquent (taux négociables, assurance solde restant dû, frais d’acte, de dossier, inscription hypothécaire…).
Une fois octroyé, le crédit est mis à disposition par tranches, au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
Vous avez déjà un emprunt en cours? Alors vous pouvez demander une reprise d’encours. Concrètement, votre banque vous prête à nouveau le montant que vous avez déjà remboursé. C’est une remise à disposition d’une partie ou de la totalité du crédit.
Si vous avez déjà remboursé 35.000 euros de capital de votre emprunt, vous pouvez demander une reprise d’encours de 20.000 ou de 35.000 euros, selon votre capacité d’emprunt qui sera alors déterminée par votre banque.
Cette reprise d’encours se fait aux conditions actuelles du marché et non pas aux conditions de l’emprunt initial. En outre, cela vous permet d’économiser les frais relatifs à un emprunt hypothécaire. Le plus souvent vous n’aurez que des frais de dossier à payer, soit autour de 500 euros.
Si vous faites des travaux de rénovation moyennement chers, vous pouvez opter pour un crédit rénovation. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un prêt destiné à la rénovation. Sa durée est plus courte que celle d'un crédit hypothécaire puisqu’il s’agit d'un prêt à tempérament. Étant donné que la durée est plus courte, les mensualités sont plus élevées.
En passant par un prêt rénovation, vous n’aurez pas à payer de frais de dossier ni de frais d’hypothèque. Mais, contrairement au crédit hypothécaire, le taux proposé par la banque n’est pas négociable. Chez Belfius, le taux s’élève à 2,85% (TAEG), contre 2,95% chez BNP Paribas Fortis.
Le prêt vert est, en fait, un prêt rénovation offrant un taux plus avantageux. Pour en bénéficier il faut répondre à quelques conditions, qui varient d’une banque à l’autre.
"Pour obtenir un prêt rénovation vert chez Belfius, il faut que minimum 50% du montant du crédit soit destiné à rendre l’habitation plus économe en énergie et/ou à protéger contre les vols ou incendies", explique la porte-parole de la banque, Ulrike Pommée. Le taux proposé par la banque pour ce type de prêt est de 1,30% (TAEG), soit bien moins que les 2,85% du prêt rénovation.
Chez BNP Paribas Fortis, le "crédit énergie permet de rénover complètement l’habitation à partir du moment où 75% des travaux visent à économiser de l’énergie", indique Valéry Halloy, porte-parole. Le taux proposé par la banque pour ce crédit est de 1,80% (TAEG), contre 2,95% pour le crédit rénovation classique.
Les Régions offrent aussi des solutions de financement. À Bruxelles, il existe le Prêt vert, avec un taux allant de 0 à 2% (selon les revenus du ménage) pour les travaux répondant aux conditions des primes énergies, pour un montant maximal de 25.000 euros. En Wallonie, il s’agit du Rénopack, un crédit à 0% sous conditions, dont le montant maximum emprunté ne peut dépasser 60.000 euros.
Pour soutenir les particuliers qui s’engagent dans des travaux de rénovation permettant de verdir le parc immobilier belge, les Régions offrent certaines primes. Petit aperçu.
Primes bruxelloises
Les trois principales primes en Région bruxelloise sont:
Primes wallonnes
Il existe plusieurs primes énergie en Wallonie, mais pour en bénéficier, le passage d’un auditeur du logement agréé par la Région est obligatoire. Voici les principales primes:
Leur montant diffère selon le revenu du ménage: plus vos revenus sont élevés, plus le montant des primes sera bas. Le pourcentage d'intervention peut aller jusqu’à maximum 70% du montant des travaux.