Quel est le chauffage le plus "vert" pour votre habitation?

Si vous construisez, vous devrez choisir un système de chauffage qui n'émet pas de CO2. Même si vous rénovez, il est dorénavant préférable de ne plus choisir de systèmes à combustibles fossiles.

L'Echo de ce 7 août 2021 revient analyse les meilleures solutions pour se chauffer "vert".

Si vous avez l'intention de construire une maison, votre nouvelle habitation devra être quasiment neutre sur le plan énergétique. C'est ce que prescrit la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments.

La directive précise que l'énergie nécessaire au chauffage, à la ventilation, à la climatisation et à la production d'eau chaude dans votre maison doit être aussi proche de zéro que possible, et que le peu d'énergie encore nécessaire doit provenir autant que possible de sources renouvelables.

En d'autres termes, l'ère des chaudières à mazout et à gaz touche lentement à sa fin. Les différents gouvernements prennent des initiatives pour fermer la voie aux combustibles fossiles. Selon le Pacte énergétique, à partir de 2050, seule l'énergie renouvelable pourra être utilisée en Belgique. Le mazout devra être complètement éliminé d'ici 2035, tandis que le gaz bénéficie encore d'un sursis jusqu'en 2050.

À Bruxelles, pas question d’attendre l’échéance de 2035: l'interdiction d'installer des chaudières à mazout pour le chauffage et l'eau chaude sera d’application dans les communes de la capitale à partir de 2025. À ce propos, la Région délivre depuis cette année une nouvelle prime pour inciter les Bruxellois à passer plus rapidement du mazout au gaz.

Le gouvernement flamand a aussi durci les choses et a décidé qu'à partir de cette année, les chaudières à mazout ne pourront plus être installées dans le cas de bâtiments à l'état neuf et de rénovations énergétiques "radicales". En outre, à partir de cette année, les raccordements au gaz ne pourront plus être fournis pour les nouveaux grands lotissements, les immeubles à appartements et les projets de construction groupée d'habitations.

Construction à l'état neuf

Si vous souhaitez construire de manière durable, vous choisirez presque naturellement une pompe à chaleur pour votre système de chauffage. Ce qui fait parfois hésiter les maîtres d'ouvrage, c'est le prix plus élevé d'une pompe à chaleur. Il s'agit d'un investissement de 15.000 à 20.000 euros, alors qu'une chaudière à gaz coûte entre 3.000 et 6.000 euros.

Les pompes à chaleur puisent dans l'air ou dans le sol la chaleur nécessaire au chauffage de votre maison et de votre eau sanitaire. Les pompes à chaleur air-eau - qui extraient la chaleur de l'air et l'utilisent pour chauffer de l'eau - sont actuellement les plus utilisées. Elles sont plus faciles à installer que les pompes à chaleur géothermiques et aussi moins chères. Les pompes à chaleur avec un échangeur de chaleur dans le sol nécessitent un forage à une profondeur de 80 à parfois 160 mètres, selon la région où elles sont installées et la puissance requise.

Pour qu'une pompe à chaleur fonctionne, il faut de l'électricité. Avec une pompe à chaleur géothermique, vous produisez environ 5,5 kWh de chauffage par kWh d'électricité. La climatisation ne coûte presque rien avec ce système, car la température de l'eau souterraine en été est suffisamment basse pour maintenir la maison fraîche.  Il faut donc beaucoup moins d'énergie pour maintenir votre maison à la bonne température qu'avec d'autres systèmes de chauffage. Avec une pompe à chaleur géothermique, une famille moyenne dans une maison moyenne utilisera 3.500 kWh par an pour se chauffer.

Avec une pompe à chaleur air/air, le rendement est plus faible. Par kWh d'électricité, vous produisez moins de 4 kWh de chauffage. Avec cette pompe, vous pouvez également refroidir votre habitation, mais le compresseur consommera de l'énergie. Dans ce cas, la consommation s'élève à 5.500 kWh par an.

Radiateurs

Si vous rénovez une habitation existante, les radiateurs ne sont probablement pas dimensionnés pour fonctionner à basse température, mais plutôt pour une température de départ de 80 degrés et une température de retour à la chaudière de 70 degrés.

Mais si vous prévoyez d'autres rénovations parallèlement au remplacement de votre chaudière, il est souvent possible de continuer à utiliser les mêmes radiateurs et de fournir malgré tout une température d'eau plus basse. Un radiateur qui fournit 4.000 Watts dans le régime 80/70 peut fournir 700 Watts dans le régime 40/30.

Sans s'attaquer à l'enveloppe du bâtiment, cette puissance sera insuffisante. Mais moyennant une rénovation en profondeur, la demande de chaleur du local peut être réduite à tel point que 700 watts suffisent pour atteindre la température ambiante souhaitée, même pendant l'hiver le plus rigoureux.

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